dimanche 18 septembre 2011

L'expression d'un pouvoir inversé

A l'occasion de la sortie de Q de Laurent Bouhnik, Fluctuat.net revient sur une petite histoire du cunnilingus au cinéma par les mots d'Ursula Michel (pseudo féminin l'auteur est-elle du même genre).

Ectac

L'affiche reprend le symbole du cunnilingus il est donc légitime de retrouver ce film dans ma propre histoire du cunnilingus au cinema.

Mais ce premier billet reviendra sur la face psychanalytique et politique du cunnilingus que vous retrouverez en tag ci dessous.

Dans Q dit Ursula Michel Deux séquences s'attèlent donc au cunnilingus : une lesbienne de facture très classique et une autre récupérée pour l'affiche du film. L'héroïne debout, un homme affairé à genoux devant elle, se présente nue, seulement « vêtue » d'une cravate. Cette image d'un pouvoir inversé, au-delà d'être un poil facile, indique surtout l'incapacité à penser la sexualité féminine (et le cunnilingus en particulier) en dehors d'un schéma de mecs. De victime, la femme se dresse en dominatrice, mais usant des codes virils, son désir d'affranchissement se mue en caricature. La femme serait-elle finalement un homme comme les autres ?

Connaissant la dimension politique du travail de Laurent Bouhnik il est certain que les détails ont un sens mais il peut arriver qu'une symbolique trop visible rate sa cible ou que ce soit son interprétation qui soit trop facile.


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