dimanche 23 juin 2013

Tu vas bien me lécher

Après le billet sur Philips Roth, autre référence sous forme d'injonction avec le livre de Stéphane Zagdanski, Noire est la beauté.

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Dès les premiers instants, au Saphir, j'ai été saisi par sa grâce d'infante indiquant son bon plaisir: Tu vas bien me lécher, ouh! ça va être très bon!
Peut-être est-ce cela que les Sirènes ont hullulé aux oreilles d'Ulysse? Tu vas bien nous lécher, ouh! ça va être très bon!

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Dit sans dureté, d'un ton empreint d'une tendresse triomphale, telle une épousée sûre de sa victoire. Je fus ébloui par sa manière
royale de deviner que dévorer sa fibre fondante, comme un chiot mordillant un os en caoutchouc en jappant de joie, était le meilleur
moyen de m'exciter intensément. Ce demi-égoïsme divinatoire et accueillant, la prédiction de nos jouissances - car son «ça va être
très bon!» me concernait autant qu'elle, et elle le savait -, enrobés dans le sirop orangé de son accent africain, comme si elle me
tendait ses mots-mêmes à lécher, trempés dans sa voix à la fois sirupeuse et granulée par son timbre éraillé, avec la touche acide, la
griotte de son petit cri posé au sommet de sa phrase..., tout cela agit sur mon cerveau à l'instar d'un philtre.

Je fus heureux de ne pas résister à ce ravissement.

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Les yeux grands ouverts, j'explore la longue fente rasée de Marie. Mes doigts écartent ses lèvres visqueuses d'excitation, j'enfonce mon visage, j'aspire son élastique muqueuse vermeille au bon goût légèrement poivré et vinaigré, je recule un peu mon visage et je saisis ses lèvres entre les miennes, je mâchonne les deux ouïes moelleuses comme les champignons noirs gluants et caoutchoutés qu'on sert dans les restaurants chinois. (...)
Son foutre épais à la saveur de poisson frais coule dans ma gorge, je le déglutis en gémissant d'excitation, je replonge violemment mon visage plus avant dans son vagin, (...)

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