dimanche 20 octobre 2013

Encore les lèvres, encore les dents, encore la langue

Quatrième extrait du Roman de Violette et autre morceau de bravoure, la scène de sexe entre la comtesse et Florence dont les poils pubiens la couvre jusqu'à la poitrine. Etrange.

Alors elle se mit à genoux et comme les somptueux ornements qu’elle venait d’ajouter au saint ne l’empêchaient pas de faire ses dévotions à la chapelle, elle posa doucement les cuisses de Florence sur ses deux épaules, écarta cette toison touffue qui voilait l’entrée de la grotte, arriva aux lèvres qu’elle ouvrit et qui semblèrent un écrin de velours noir doublé de satin rose.
À cette beauté inattendue, elle poussa un cri de joie, y colla sa bouche, commença à mordiller et à sucer le clitoris, qui se raidit voluptueux et qu’elle caressa un instant de la langue, puis elle voulut lui rendre la caresse plus profonde et plus amoureuse encore quelle avait reçue de moi, mais à son cri de joie succéda un cri d’étonnement : elle trouvait clos un passage quelle avait cru ouvert.
(...)
Et elle s’élança sur Florence, écarta son doigt et appliqua ardemment sa bouche sur le voluptueux vagin dont la nature a fait le siège du plaisir.
Florence jeta un petit cri ; peut-être avait-elle un peu vivement senti les dents qui la caressaient, mais presque aussitôt la langue d’Odette prit la place de ses dents et cette langue savante s’assura bien vite que Florence n’avait pas menti, et que si elle n’était pas vierge, elle était aussi complètement pucelle que possible.
Quant à Florence, elle s’aperçut bientôt de deux choses, la première : combien il est plus doux d’être dévorée par une bouche ardente qui a à son service, pour varier les plaisirs, des agents différents, les lèvres qui sucent, les dents qui mordent et la langue qui chatouille, ou d’être seulement surexcitée par un doigt si agile et si caressant qu’il soit ; et la seconde ; c’est qu’il y avait un abîme entre la Russe Denise et la Parisienne Odette.
Le plaisir se traduisit chez elle par des cris de volupté, tels qu’on eût pu les croire des cris de douleur et elle était presque évanouie lorsque la comtesse continua sur sa bouche les baisers qu’elle venait de lui donner ailleurs.

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