vendredi 8 janvier 2016

Les Servantes d’auberge


Dans Le Temple de l’aube, Honda est le témoin des amours de Ying Chan et de son amante Keiko :

Dans la pénombre, des membres inextricablement emmêlés se tordaient sur le lit qui lui faisait face. Un corps blanc rondelet et un autre brun foncé étaient étendus, les têtes dans des directions opposées, épuisant leurs désirs lascifs. (…) Deux chevelures noires ondulées pressaient intimement deux monticules noirs pubescents d’ombres également remplis. Les mèches gênantes échevelées épandues sur les joues se changeaient en marques d’amour. Des cuisses brûlantes et lisses reposaient en contact intime avec les joues lisses et brûlantes et les tendres abdomens se soulevaient telles des baies menues sous la lune. (…) Des seins qu’avait abandonnés la partenaire tournaient à la lumière leurs tétons innocents, tremblant parfois comme par l’effet d’un courant électrique.

Yasunari Kawabata Les Servantes d’auberge 1930

Je ne sais pas qui est le traducteur



 Illustration : Mario Tauzin

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