jeudi 3 mars 2016

L’odeur maquillée de la fente

Mademoiselle mon cœur
Mise à nue dans la dentelle
La bouche parfumée
Le pipi coule de ses jambes
L’odeur maquillée de la fente
Est laissée au vent du ciel
Un nuage
Dans la tête
Se réfléchit à l’envers
Une merveilleuse étoile
Tombe
Cœur criant comme la bouche
Le cœur manque
Un lis est brûlant
Le soleil ouvre la gorge.


Mademoiselle mon cœur
Georges Bataille 


il y en a un qui est quand même plus hardcore, c’est là où il dit cette phrase sublime qui est vraiment assez marquante : « Je t’aime comme on chie ». C’est du pur Bataille, c’est encore assez cosmique et il parle des étoiles, de la nuit, d’un cerf qui bande, d’un orage, il y a une sorte de coït cosmique, qui est aussi très cru. Le texte passe aussi d’images très poétiques à des images crues et je trouve cela très fort parce que c’est perturbant. J’ai beaucoup d’admiration pour lui parce que je le trouve courageux d’avoir exploré ces abîmes, tous ces entre-deux complètement glissants, doubles, où on ne sait plus comment on s’appelle ou où l’on est ; il a été loin dans certains territoires, par exemple même dans l’abjection, où il faut un certain héroïsme pour aller explorer, parce qu’on n’a pas envie d’aller là où c’est sale. Et même il faut être courageux pour aimer cela et pour le dire, en fait (Arthur H


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