dimanche 8 janvier 2017

Cunni blue


Le script les jours et les nuits de China Blue de Barry Sandler fustige un pays étouffé par son puritanisme qui emprisonne la sexualité dans l’enseignement de la culpabilité et du péché.  L’enchaînement des deux premières séquences est à ce titre tout à fait éloquent. La scène d’exposition voit chacun s’exprimer librement sur ses frustrations et ses fantasmes ; puis sans transition China Blue Kathleen Turner « en action », arbore fièrement son costume de « Miss liberty 1985 » alors que le zoom arrière la découvre les jambes écartées en plein cunnilingus, déclamant son discours :
Je servirai toujours mon pays et resterai ce phare lumineux de l’espoir guidant la nation tout autour du monde, pour répandre le véritable esprit de liberté qui est l’Amérique.
En guise de leitmotiv musical, la Symphonie du Nouveau monde de Dvorak retentit, parodiée au synthétiseur par Rick Wakeman (leader de Yes), nouvelle occasion de fustiger les splendeurs de cet Eden, de ce pays enchanteur… que Ken Russel présente comme un joyeux cauchemar.

Critique Olivier Rossignot sur Culturopoing 





Portrait décadent, irritant, émouvant et sacrément excitant d'une styliste coincée nommée Joanna, qui se transforme en pute complètement barrée une fois la nuit tombée, la fameuse China Blue. Dans ses aventures sexuelles nocturnes, elle croisera la route de Bobby, petit détective qui enquête sur Joanna, suspectée d'espionnage industriel, et surtout le révérend Peter Shayne qui la harcèle pour la faire revenir dans le droit chemin. Véritable consécration du potentiel physique de Kathleen Turner (qui avait déjà fait monter l'érectomètre assez haut dans La Fièvre au corps en 1981) et qui en fera un des sex-symbols des 80's, le film de Ken Russell est une suite de séquences délirantes et colorées, entre vulgarité assumée et fulgurance esthétique, plus crues les unes que les autres, et où l'humour n'est pas absent. Ecran large

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