mardi 28 février 2017

Albert Marquet l'art du trait et du retrait

De retour à Paris en 1908, Albert Marquet peint des nus impressionnants de présence avec les amies-compagnes d'Yvonne  (Ernestine Bazin). La séparation d'Yvonne en 1922 et le mariage avec Marcelle, scelle l'abandon des nus au profit des paysages. Un peintre à sa fenêtre.

 Nue au divan 1912
La femme blonde 1919
Et la ligne est parfaite pour esquisser les  baisers au bas ventre de cette femme enceinte.

 Ou la fougue de cet amour saphique


lundi 27 février 2017

Deux amies d'Albert Marquet

Quand j'ai découvert les dessins d'Albert Marquet j'ai cru qu'il s'inspirait de la série photographique les amies de Germaine Krull.  Mais Albert Marquet a arrêté de dessiner des nues en 1923 et les photos datent de 1924.







dimanche 26 février 2017

ODF Encu-nnilingus

Avant leur départ, comme j’étais en brillant état, la Roussotte, qui n’avait pas tâté du gros objet aujourd’hui, veut que je la prenne du côté où elle loge d’ordinaire le gros visiteur, pour que sa bien-aimée sœurette puisse l’aimer par devant, ce qui est si bon avec Marianne, et qui sera bien meilleur avec la bonne petite langue de sa chère cadette.
Georges Pichard

Suzanne fut très surprise de la direction qu’elle vit prendre à mon gros membre, et elle voulut se rendre compte de visu, étonnée qu’un aussi gros volume pût entrer là-dedans. Il y entra cependant fort bien, car il ne resta dehors que les témoins du visiteur. Quand elle ne put plus douter devant l’évidence, elle courut à son poste, où elle se comporta en sœur aimante et reconnaissante, obligeant le clitoris de sa sœur chérie à pleurer trois fois, mais à la troisième, quand nous partîmes ensemble, moi lançant la foudre, elle léchant follement, ce fut pour l’enclouée, une volupté délirante.


Illustration de Georges Pichard de Trois filles de leur mère de Pierre Louÿs

samedi 25 février 2017

ODF moustache d'écume

Restons avec E.D. et son Odor di fémina avec ces scènes dans la lingerie.

Marianne, la figure congestionnée, consentante cette fois, se laissa faire, mais elle laissa retomber ses jupes, ensevelissant l’ouvrière de son bonheur dans les ténèbres. Je ne voyais émerger que les pieds de l’agenouillée, et rien de la voluptueuse pratique qu’elle poursuivait dans l’ombre, mais j’avais sous mes yeux la mimique expressive de la béatifiée. Ses yeux roulaient dans leur orbite, son nez palpitait, ses lèvres bâillaient montrant le riche écrin crocheté, la gorge sautait, enfin je vis les hanches onduler, et j’entendis les soupirs habituels, mais moins éloquents que ceux qu’elle exhale sous ma langue.
Janine émergea de dessous les jupes, rouge, essoufflée, attendant son tour bien gagné.




Janine, relevant brusquement ses jupes, s’élance vers son amie assise, lui apportant son chat enflammé, qu’elle pose sur sa bouche. Celle-ci détourne la tête, mais Janine, dont ça ne fait pas l’affaire, la couvre de ses vêtements, aveuglant l’ouvrière, cambre ses reins pour lui mettre l’embouchure sur les lèvres, et de ses deux mains par-dessus la robe, elle prend la tête rebelle, la tourne et la retourne, jusqu’à ce qu’elle l’ait mise en face de l’ouvrage, car je la vois la maintenir ainsi, comme satisfaite de ce qui lui arrive. En effet elle reste immobile, les yeux au ciel, comme dans l’attente du Messie, qui arriva sans doute, car la croupe se met à onduler dans un roulement voluptueux, qui se termina par une modulation soupirée presque à haute voix.
Elle se retire enfin, démasquant son amie, qui a des moustaches d’écume, qu’elle essuie avec son mouchoir.

mercredi 22 février 2017

ODF Janine la rousseote


Un superbe bouquet de poils roux, bien dénommés queue de vache, couvrait la moitié du ventre ! la touffe arrachée n’y manquait pas. Je m’agenouillai pour inspecter les abords du sanctuaire, ils étaient frais et vermeils, à peine entr’ouverts et je me demandais si elle était oui ou non taillée, car mes doigts étaient restés à l’entrée.
(...)
Je mis mon nez sur l’objet, fleurant le repaire, c’était bien le fumet qu’avaient rapporté mes doigts de ces bords explorés, mais plus fort, plus accentué, je ne pus me retenir cependant de mettre un baiser sous le chat, mais fut tout, je n’osai pas aller plus loin, fouiller avec la langue l’intérieur de la cavité, bien que les bords se fussent écartés brusquement sous cette caresse inédite pour eux, et que le bouton qui se montrait maintenant raide à l’entrée, frétillât d’une façon bien engageante.


 
 Michael Howard

La légère ablution que je venais de lui infuser, et le léger bain qu’elle venait de prendre, firent renaître en moi la fantaisie qui m’avait mordu tout à l’heure devant l’objet tentateur, et qui s’était terminé par un simple baiser déposé au bas de l’épaisse toison dorée.

Je la renversai de nouveau sur le bord du lit, et je m’agenouillai devant l’ouverture béante taillée dans la chair vive, exhibant sous le bouquet de poils roux, le joli petit bouton de rose, qui, malgré le récent arrosage, sentait toujours son fruit, exhalant une forte odeur de crevette. Cette senteur, loin de m’arrêter, me grisa, je me collai à ces deux fines lèvres, qui ont gardé la fraîcheur de l’ablution, prenant dans mes dents le petit bouton, le fouettant, le léchant de ma langue, qui trouva là la légère saveur âcre, qui expliquait la crevette.


J’y allais de si bon cœur, que la chaude fille se trémoussa comme une possédée, ses cuisses bondissaient, enserraient ma tête, le bouton raidi, dur comme un petit pois, frétillait vivement, pleurant tout le temps sous cette fête incessante. Je la léchai ainsi pendant dix minutes, on n’aurait pas pu dénombrer les tendres soupirs qu’elle exhala, elle ne discontinuait pas de s’épancher sur mes lèvres.

Odor di femina Amours naturalistes
E.D.
1890 édition Auguste Brancart
Derrière ces initiales se cachent plusieurs auteurs ou pseudonymes : Émile Desjardins, Édouard Demarchin et/ou Edmond Dumoulin.

Ouvrages sur wikisource

dimanche 12 février 2017

La salive de l'araignée noire de Darwin

En déposant sa salive sur l'organe sexuel femelle, le mâle Araignée noire de Darwin créerait un environnement chimique plus favorable à la fécondation de son sperme, contre ceux de ses concurrents (déjà déposés ou non).



La reproduction est très complexe : pour permettre à son sperme de féconder la femelle, le mâle araignée doit transférer des gouttes contenant ses spermatozoïdes, sécrétées par le pli épigastrique sous son ventre, à ses pédipalpes à l'avant de sa tête. Pour cela, il forme un fil de soi jusqu'à ses pédipalpes, pour y faire glisser les gouttes de sperme. Une fois le transfert réussi, il lui faut ensuite injecter le sperme dans l'épigyne, organe copulateur externe de la femelle, lui servant de réservoir à spermatozoïdes. Sciences et avenir

Bien sur à tout moment, la femelle de 2 à 3 fois plus grande peut décider de manger le mâle.


Autre technique, le mâle est un artiste du shibari et peut ainsi décider de ligoter sa femelle en l'enroulant dans sa toile.

samedi 11 février 2017

J’irai cracher sur vos tombes

Dans J'irais cracher sur vos tombes, le cunnilingus est utilisé deux fois, le premier érotique, le deuxième violent et meurtrier. Lequel aura le plus choqué Daniel Parker, le président du cartel d'action sociale et morale, qui fut le plus ardent pourfendeur de Vernon Sullivan en 1947. Écrit en 2 semaines, le succès du livre permet à Boris Vian d'acquérir sa BMW 1500, alors que l'écume des jours n'a pas eu la reconnaissance attendue.



Elle était lisse et mince comme une herbe, et odorante comme un magasin de parfumerie. Je m’assis et me penchai au-dessus de ses jambes, et je lui embrassai l’intérieur des cuisses, à l’endroit où la peau des femmes est aussi douce que les plumes d’un oiseau. Elle resserra ses jambes et puis les écarta presque aussitôt, et je recommençai un peu plus haut. Son duvet brillant et bouclé me caressait la joue, et, doucement, je me mis à la lécher à coups légers. Son sexe était brûlant et humide, ferme sous la langue, et j’avais envie de la mordre, mais je me redressai. Elle s’assit en un sursaut et saisit ma tête pour la remettre en place. Je me dégageai à moitié.

 Photo Michel Darac Le photographe insatiable 1960 (pseudonyme de Pierre Goetz)

L’assassinat de Lou

Alors je lui ai répondu que les Blancs avaient descendu mon frère, et que je serais plus dur à avoir, mais qu’elle, en tout cas, allait y passer, et j’ai crispé ma main sur un de ses seins jusqu’à ce qu’elle manque s’évanouir, mais elle ne disait rien. Je l’ai giflée à mort. Elle a ouvert les yeux de nouveau. Le jour venait, et je les voyais briller de larmes et de rage ; je me suis penché sur elle; je crois que je reniflais comme une espèce de bête et elle s’est mise à gueuler. Je l’ai mordue en plein entre les cuisses. J’avais la bouche remplie de ses poils noirs et durs ; j’ai lâché un peu et puis j’ai repris plus bas où c’était plus tendre. Je nageais dans son parfum, elle en avait jusque là, et j’ai serré les dents. Je tâchais de lui mettre une main sur la bouche, mais elle gueulait comme un porc, des cris à vous donner la chair de poule. Alors, j’ai serré les dents de toutes mes forces, et je suis rentré dedans. J’ai senti le sang me pisser dans la bouche, et ses reins s’agitaient malgré les cordes. J’avais la figure pleine de sang et j’ai reculé un peu sur les genoux. Jamais je n’ai entendu une femme crier comme ça  ; tout d’un coup, je me suis rendu compte que tout partait dans mon slip ; ça m’a secoué comme jamais.

dimanche 5 février 2017

La bête

Amante de Natalie Barney en 1902, 1903, Lucie Delarue écrit ces poèmes après leur rupture. Natalie Barney les fait publier en 1951, plusieurs années après la mort de Lucie : Nos secrètes amours. Pleins de feu, de sensualité et de vie, ces poèmes suivent l’évolution de leur passion jusqu’à son déclin. Roman lesbien

La bête

Nous pencherons sur toi notre corps et notre âme, 
Bouche intime, nudité de la nudité, 
Tendre et mystérieux repli de la beauté, 
Rose coquille où vit la passion des femmes ! 
Lorsque, pour t'adorer, nous plions le genou, 
L'odeur de tout l'amour exalte nos narines, 
Et, sous notre baiser, ton plaisir a le goût 
De goémons mouillés et des bêtes marines,
Toi de chair délicate et crue, étrange cœur 
Du monde, rétractile et secrète gencive, 
Bête terrible, bête au guet, bête lascive, 
Bête éternelle, - O joie !... O douleur !... O douceur !...



Samantha Wolov
Voir aussi Poétesse