lundi 2 octobre 2017

Acrostiche

D ans le lit maculé de foutre et de salive

E ve nue en chaleur et le ventre écumant

U nit sa belle bouche au con de son amant

X avière aux poils crépus sur une chair olive


G randes, plongeant la tête au gouffre des genoux,

O qu’elles font un couple atroce de femelles

U n couple oroventral bandant jusqu’aux mamelles

G avé de foutre clair et plein d’horreur pour nous


N ous les aimons pourtant, les gougnottes chéries

O uvrant leurs bouches d’ombre et leurs vulves fleuries

T rous d’amour destinés à nos membres virils


T out leur être nous a des grâces embrouillées

E t nous aimons, avec des gestes puérils,

S entir l’odeur des cons sur leurs bouches mouillées.


De Bayreuth à Eisenach, 13 août 1891.

(Écrit en chemin de fer.)
On retrouve dans ce poème les lieus communs des amours lesbiens vu par un homme. Une certaine tradition poétique décrivant les lesbiennes comme des êtres monstrueux (manstrueux).

Illustration : Frollo

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